Adlane Samet

Lorsqu’on découvre pour la première fois la peinture d’Adlane Samet, on est surpris par cette image heureuse et joyeuse qu’elle nous renvois. Mais qu’on ne s’y trompe pas, elle se montre vite sous son véritable aspect émotionnel, celui d’une joie dramatique. Elle est en deux mots, émotionnellement et sentimentalement universelle.

En refusant la perception imposée du monde et la catégorisation des « Humains», Adlane Samet nous propose une vision en permanente évolution et toujours irrésolue, une superposition de dimensions éparses rendues cohérentes par un tissage de vies inconscientes, de traces, de motifs, de corps « d’hommes et de femmes » qui ne sont ni d’ici ni d’ailleurs tout en étant parfaitement à leur place. Il élabore progressivement ses peintures comme de vastes complexes d’émotion et de voies magique, autant de périples imaginaires au cours desquels il assemble les fragments de son et de notre histoire.

Le dessin a toujours été la base de son travail, et par dessin il n’entend pas seulement «savoir dessiner» ni «faire des lignes». La véritable invention, cette découverte de lui, passe par l’expression de sa main dans la forme la plus sobre, et aussi la plus pure. Aucun habillage pour lui ne saura donner une véritable consistance à ce qui n’a pas de colonne vertébrale. Sans l’âme du dessin, l’oeuvre n’est qu’un catalogue de couleurs, la matière est une trace qui ne deviendra jamais signe.

Fuyant résolument les académismes et les visions dogmatiques et poursuivant son travail de recherche  Adlane Samet  est à ce jour reconnu par ses pairs comme la figure montante de l’expressionnisme oriental décomplexé.Sa côte auprès des collectionneurs assoie chaque jours plus sa liberté d’expression. Il est le peintre de l’universel et de la différence.

Je vois mon travail comme une sorte de néon, où se conjugue mon esprit et le reste du monde parallèle, un monde fait d’imaginaire et de rêve et aussi un monde de mythe où les anges et les démons bataillent pour la sérénité de l’âme, cette âme d’enfant que j’essaye de retrouver, une âme perdu seule dans les décombres du chaos. Je peins des états d’âme.

Au fur et à mesure de l’avancement d’une peinture, un dialogue se crée entre la toile et moi, un dialogue où la peinture m’interroge me questionne sur le monde, un monde malade qui à besoin de guérir, cette maladie est contagieuse construite sur des faits réels de notre société actuelle. Une réponse était impérative, elle fut brutale et spontanée, d’une gestuelle tremblante donnant un nouveau souffle, aiguisée et tranchant, le geste avait dépassé la pensée.
J’ai frappé à la porte de ma conscience, le souffle avait tout emporté avec lui laissant le vide et seulement une parti de mon inconscient…
il y a quelqu’un ?
J’ai jeté un coup d’œil à mon cerveau puis à mon esprit, je n’ai trouvé personne.

Adlane Samet

Cotation / Ventes aux enchères Artcurial (7 rond point des Champs-Elysées 75008 Paris) du 11 juin 2015

Lot 68 / Tryptique (3x 33 x 24 cm) / Sans titre / Adjugé 2800€

Un nouveau regard sur le monde de l‘art · L’expressionnisme brut comme ligne artistique